Campagne de mesures

Une volonté de renforcer les observations urbaines en surface et dans l’atmosphère

Les réseaux existants pour la surveillance météorologique en France sont principalement installés à la campagne et sur les aéroports et aérodromes. Dans Paris, seules les stations de surface du Parc Montsouris et, plus récemment, du Jardin du Luxembourg permettent le suivi opérationnel des variables métérologiques en ville, sans pour autant caractériser le véritable environnement urbain. Pour la qualité de l’air, les polluants réglementaires sont mesurés en surface sur la région Île-de-France par le réseau AIRPARIF qui compte plus de 50 stations de fond et de trafic.

Les organismes de recherche ont déployé des stations complémentaires de longue durée pour mesurer un plus grand nombre de variables clés, en particulier selon des profils verticaux atmosphériques afin d’améliorer la compréhension des processus chimiques et physiques. Il existe en Île-de-France 3 sites universitaires : (1) Observatoire atmosphérique SIRTA, établi en 2002 à 25 km au sud-ouest du centre de Paris, exploité par l’IPSL et 10 laboratoires de recherche ; (2) QUALAIR à Sorbonne Université, opérée par LATMOS et OSU Ecce-Terra ; et (3) OASIS à Paris-Est Créteil opérée par LISA.

Le volet expérimental de H2C renforce les systèmes existants, en combinant des acquisitions de long terme et une campagne d’observation intensive à l’été 2022. L’objectif est de constituer une base de données complète de variables météorologiques et qualité de l’air sur la région Île-de-France, issue de plusieurs systèmes et réseaux de mesure en surface et de télédétection déployés sur le transect urbain-périurbain-rural.

Des données multi-source pour des études de processus innovantes

Cette base de données exceptionnelle doit permettre d’attaquer des questions scientifiques complexes et de quantifier les effets combinés et les mécanismes de rétroaction qui peuvent s’établir en milieu urbain. On s’intéresse plus spécifiquement aux effets suivants :

  • Interactions surface-atmosphère en zone urbaine à différentes échelles spatiales
  • Circulations atmsophériques induites par l’îlot de chaleur urbain
  • Implications pour le transport de la chaleur, de l’humidité et des polluants
  • Effet rafraîchissant des grands espaces verts et des parcs urbains

Ces données constituent aussi une source d’information très riche pour l’évaluation des modèles de simulation numérique à haute résolution (100 m).

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